Kristof Zadora — De stagiaire à associé chez Monard Law

Kristof Zadora — De stagiaire à associé chez Monard Law

Il y a 16 ans, Kristof Zadora franchissait pour la première fois les portes du cabinet Monard Law en tant que stagiaire. Depuis lors, il est devenu associé. Kristof nous donne un aperçu de sa carrière et de ce qu’il faut pour devenir un bon avocat.

Vous avez commencé à travailler en tant que stagiaire chez Monard. Ça remonte à quelle époque ?

Kristof : C’était en septembre 2005 après avoir réalisé un stage d’été chez Monard Law. La dynamique et la culture ouverte m’ont plu énormément et j’ai décidé de postuler un emploi immédiatement.

Quand j’ai appris que j’avais décroché le poste, j’étais fou de joie.

« Je suis dans le feu de l’action dès le premier jour. »

Vous avez choisi de poursuivre toute votre carrière chez Monard Law, ce qui est assez particulier. Pourquoi ce choix ?

Kristof : La perspective à long terme. J’avais un plan de carrière en tête et j’étais prêt à aller jusqu’au bout. De plus, dès le premier jour, on m’a offert toutes les possibilités de me développer.

D’un autre côté, cela signifie aussi que vous avez dès le départ beaucoup de responsabilités.

C’est ce que nous essayons toujours de faire avec les stagiaires : les emmener dès que possible à nos plaidoiries au tribunal ou à nos rendez-vous chez les clients.

C’est la façon la plus rapide d’apprendre.

Cela vous amenait donc régulièrement à sortir de votre zone de confort ?

Kristof : On peut dire que c’était continu. En effet, en tant qu’avocat débutant, tout est littéralement en dehors de votre zone de confort. Et il faut être capable de faire face à toutes ces situations car la profession d’avocat est exigeante.

Il faut être en mesure de gérer les missions imprévues, les délais serrés, les tâches urgentes, etc.

En outre, il faut continuer à se former et à se spécialiser en permanence.

Je me souviens encore aujourd’hui de ce que mes mentors Nicole et Erik me répétaient continuellement : « Kristof, tu dois lire, lire et lire. »

Monard Law propose de très nombreuses spécialisations du droit. Quelles sont les vôtres ?

Kristof : Mon domaine est celui du droit des sociétés (droit commercial) et, à ce titre, je m’occupe principalement des questions suivantes :

  1. Le droit des contrats dans un contexte commercial : aider les entreprises à rédiger des contrats commerciaux complexes dans le cadre de l’acquisition de lignes industrielles, de la vente de marchandises, de la mise en place de réseaux de distribution, de systèmes de franchise, d’accords de production, de commerce électronique, etc. Souvent dans un contexte international.
  2. Tout ce qui concerne le droit lié à la technologie de l’information : la mise en place de partenariats pour le développement de logiciels, l’établissement de contrats SaaS (logiciels en tant que services), d’accords de niveaux de service (SLA), d’hébergement, l’encadrement juridique des mises en place d’un ERP …
  3. Et une passion particulière : la protection des données. Avec l’essor de l’Internet et des nouvelles technologies, la protection des données est devenue plus importante que jamais. La plupart du temps, les gens ne se rendent pas compte de la quantité d’informations qu’ils partagent. Au cours de ces 10 dernières années, nous l’avons également remarqué dans le nombre de demandes de conseils que nous recevons à ce sujet. Nous avons maintenant une solide équipe qui se consacre presque exclusivement à la protection des données.

« Ayez conscience des données personnelles que vous traitez ! »

En effet, la protection des données et de la vie privée est un sujet brûlant. Quels défis voyez-vous à cet égard actuellement ?

Kristof : Avant toute chose, il s’agit de sensibiliser les entreprises à cette question.

Les obligations sont là et elles font déjà l’objet de contrôles stricts.

Pour vous donner un exemple : toute entreprise est tenue d’établir un registre des traitements. C’est ce que j’appelle toujours la comptabilité de la protection de la vie privée. Vous donnez un aperçu de toutes les données à caractère personnel, entre autres, que votre entreprise traite. Et il y en a souvent plus que vous ne le pensez.

De nombreuses entreprises pensent encore que c’est extrêmement coûteux, mais dans la pratique, il s’avère très utile d’assurer la conformité de tous ces principes de base.

Comment avez-vous vu Monard Law évoluer au fil des ans ?

Kristof : En tant que cabinet d’avocats, nous nous sommes énormément professionnalisés.

Il y a quelques années, par exemple, nous avons décidé de nous doter d’un CEO externe (Karen Braeckmans). Elle n’est pas avocate.

Depuis lors, j’ai constaté que le cabinet a fait de grands progrès en termes d’organisation.

D’autre part, nous travaillons de plus en plus pour des entreprises qui opèrent à l’échelle internationale, en plus de notre service pour les PME, les administrations, les institutions et les start-ups qui opèrent exclusivement sur le territoire belge. La grande variété de clients contribue à un travail passionnant.

Cela nous a permis de nous développer en tant qu’entreprise, avec actuellement pas moins de 140 professionnels.

Et comment décririez-vous votre évolution personnelle depuis vos débuts chez Monard Law ?

Kristof : J’ai pris de l’âge et je suis devenu plus raisonnable (rires).

J’ai aussi osé choisir ce qui me plaît.

Au début, je me suis délibérément essayé à différentes disciplines du droit telles que le droit fiscal, le droit des sociétés… mais progressivement je me suis de plus en plus concentré sur le droit commercial et le droit des sociétés, le droit de la technologie de l’information et la protection des données. Et ça me convient parfaitement.

« Faites beaucoup ce que vous aimez faire. »

Ce n’est pas un hasard si c’est là une des citations de notre énoncé de mission. (Note de la rédaction)

Je me suis spécialisé dans les domaines qui m’intéressent. Parce que faire chaque jour ce que l’on aime et suivre son intuition, c’est la clé du succès. Autrement, on se décourage rapidement.

L’échec occasionnel fait partie du succès. De quelle erreur pouvez-vous encore vous souvenir ?

Kristof : Au cours de ma première année, j’ai oublié à une occasion de déposer un dossier de pièces auprès du tribunal. Parce que je ne savais pas à cette époque que c’était nécessaire. »

Une erreur comme celle-là, on le commet qu’une seule fois !

Heureusement, le problème a pu être facilement résolu. Mais j’ai reçu une sévère réprimande. Et à juste titre !

Cependant, cela fait aussi partie de l’expérience quand on est dans le feu de l’action dès le premier jour.

Comment réagissez-vous face à de telles erreurs ?

Kristof : En communiquant de manière aussi rapide et transparente que possible et en corrigeant les erreurs dès que possible. Et si vous ne connaissez pas vous-même la solution, en demandant de l’aide. Sinon, le problème ne fait que s’aggraver.

« Vous devez oser jouer cartes sur table. »

Nous sommes tous humains et nous faisons tous des erreurs à un moment ou à un autre. Le plus important, c’est que vous assumiez votre responsabilité.

Si vous deviez décrire vos collègues de Monard Law en trois mots, quels mots choisiriez-vous ?

Kristof : Communicatifs, orientés vers les solutions et analytiques.

Nous possédons une forte capacité d’analyse pour traiter les cas complexes et tirer les bonnes conclusions.

Nous avons parlé des années antérieures. Mais quel est l’avenir de Monard Law selon vous ?

Kristof : Je pense que nous avons devant nous une étape passionnante. Nous continuerons à mettre l’accent sur la spécialisation professionnelle, mais au moins tout autant sur la communication interne et externe.

Nous voulons être en mesure de mieux informer nos clients. La numérisation s’inscrit également dans cette stratégie.

« Tout tourne autour du service intégral au client. »

Et nous le faisons en collaboration avec nos collègues qui intériorisent la culture de Monard Law.

Quelles sont vos ambitions pour les prochaines années ?

Kristof : En tout cas, partir à la retraite, c’est encore trop tôt pour moi (rires).

J’espère encore pouvoir contribuer à la croissance du cabinet avec mes collègues. Et développer davantage l’équipe de droit commercial dans laquelle je travaille.

Une ambition personnelle consisterait pour moi à trouver un meilleur équilibre entre le travail et la vie privée. Par exemple, j’aimerais faire à nouveau un peu plus de sport et ressortir mon vélo de course.

Certains collègues du cabinet m’incitent à travailler davantage à cet équilibre entre le travail et la vie privée. Par exemple, je fais maintenant en sorte d’être libre chaque jour entre 18 h et 20 h pour passer du temps avec mes enfants. C’est vraiment sacré pour moi.

Avez-vous encore une message personnel pour les jeunes et ambitieux avocats ?

Kristof : Lisez et étudiez !

La formation continue est absolument indispensable. J’y veille moi-même encore aujourd’hui. Lorsque vous quittez l’établissement d’enseignement, vous avez déjà une bonne base, mais c’est lors des premières années de votre carrière que vous allez acquérir les connaissances les plus importantes.

Et osez.

Osez sortir de votre coquille, osez prendre des initiatives, osez partager vos idées.

La réponse négative, elle vous est acquise d’avance. Mais vous pouvez aussi obtenir une réponse affirmative.

Cet article a été écrit par

Besoin de conseils sur un sujet précis ?

Nous vous guidons vers la bonne personne ou la bonne équipe.